Soutien à manifestation : « TOULOUSE MÉTROPOLE CIRQUES SANS EXPLOITATION ANIMALE »

Le samedi 27 mars, l’association CCEA Collectif Contre L’Expérimentation et l’Exploitation Animales a appelé à la manifestation en soutien à notre campagne des villes pour des cirques sans animaux et pour que Toulouse se positionne enfin dans la liste des villes qui refusent l’exploitation animale !

Historique

Le 17 mai 2018, une délégation de plusieurs responsables d’associations a été reçue par l’Hôtel de Ville de Toulouse(dont Jean-Jacques BOLZAN, toujours élu à ce jour). La mairie avait refusé de se positionner en faveur animaux exploités dans les cirques, alors qu’une commission interministérielle cirque était déjà annoncée et que Mme Marty, alors adjointe à la mairie de Toulouse, faisait partie du groupe de travail.
 
En février 2019, nouveau bottage en touche de la mairie de Toulouse suite à une des sollicitations de Code Animal.
 
Toujours la même réponse « langage de bois » à plusieurs autres associations depuis.
 
En mars 2019, suite à la sollicitation de plusieurs associations, un voeu avait été déposé en conseil municipal par le groupe EELV Toulouse, rejeté à une voix près.

Discours CCEA

Un retour en arrière sur l’actualité législative concernant les animaux en captivité pour le divertissement est nécessaire pour clarifier les choses : 

Code Animal est une association, qui depuis plus de 20 ans, oeuvre sur la problématique liée à la faune sauvage captive pour le divertissement, à celle des animaux sauvages chez les particuliers (les NACS); elle travaille aussi sur la question de la captivité dans les zoos et sur la création de structure d’accueils pour ces animaux sauvages. 

En 2019 : Code Animal a fait partie des groupes de travails sur les zoos et cirques avec animaux lors de la commission interministérielle sur la faune sauvage captive. Cette commission avait été organisée par le ministère de la transition écologique, notamment suite aux attentes sociétales en matière de protection animale; mais aussi suite aux multiples sollicitations des associations. 

En effet, depuis des années, les associations de protection animale se battent pour qu’enfin, une proposition de loi soit à l’ordre du jour et que le gouvernement se saisisse de ces questions. La France est en TRÈS GRAND retard à ce sujet ! 

LEURS nombreuses enquêtes, cette commission interministérielle, le projet de Référendum pour les Animaux (avec Hugo Clément) ainsi que la proposition de loi du député Cédric Villani (torpillé depuis), a aboutit aux annonces de Mme Barbara Pompili, Ministre de la Transition Écologique, du 29 sept 2020, dont vous avez du entendre parler. 

En très bref : interdiction progressive en France des animaux sauvages dans les cirques, des cétacés et des orques dans les delphinariums, des fermes à visons pour la fourrure.

Toutefois, pour les animaux captifs dans les cirques, ces déclarations ne s’appliqueraient qu’à certaines espèces d’animaux, dont les conditions de vie seraient plus incompatibles avec leurs besoins naturels. Et ces mesures NE sont valables que pour les cirques itinérants, excluant ainsi les spectacles d’animaux sauvages fixes (comme dans les zoos, les spectacles privés, etc.). 

De plus, AUCUN cadre légal précis ne s’est encore positionné sur ces annonces, sur la période de transition et les structures d’accueil à créer ! AUCUN CADRE LÉGAL DONC AUCUNE GARANTIE ! 

En janvier 2021 toutefois : 1 semaine de discussion parlementaire sur la condition animale, a abouti à 1 projet de loi qui reprend des éléments de celle du député Vilani, certaines mesures du référendum pour les animaux et surtout les annonces de Mme Barbara Pompili. 

ENFIN l’espoir d’une LOI ! et non d’un arrêté, qui serait plus vulnérable qu’une loi. 

Ça avance, ces événements récents sont un grand pas en avant attendu depuis tellement longtemps. 

Mais encore si peu pour les animaux ! Ce n’est que le rattrapage minimal de la France sur son très grand retard en matière de condition animale. 

De plus, si cette proposition de loi a été adoptée en 1ère lecture à l’Assemblée Nationale, elle n’est pas encore inscrite ni voté au Sénat ni à la navette parlementaire. Il reste donc ENCORE du chemin puisqu’elle est encore en cours de débat parlementaire ! Rien n’est encore acquis sur le sujet des animaux captifs dans les cirques, c’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui ! 

La campagne nationale #CirqueSansAnimaux initiée par Code Animal est donc toujours d’actualité ! 434 villes ont déjà signé ce vœu à ce jour, comme la ville de Castanet- Tolosan dès mars 2019. 

De plus en plus de villes refusent d’accueillir ces cirques sur leur territoire (Strasbourg, Rennes, Montpellier, Bastia, Tours, Colomiers, …). 

Toulouse est l’une des dernières grandes agglomérations à soutenir un cirque avec animaux alors qu’il existe plusieurs compagnies d’artistes proposant un cirque éthique sans exploitation animale et de qualité sur le territoire. 

En mars 2019, interpellé par plusieurs associations, le groupe EELV Toulouse Vers Demain avait déjà proposé un vœu au Conseil municipal de la ville de Toulouse. Vœu rejeté à une voix près. 

Compte tenu de l’actualité de certains cirques sur tout le territoire de la métropole, il semble pertinent que le Conseil de la métropole se positionne aujourd’hui sur ce sujet. De plus, nous demandons à ce que chacune des différentes communes de la métropole se positionnent également en adoptant ce vœu dans leur conseil municipal respectifs. Il est grand temps que Toulouse et sa communauté de commune s’engagent ENFIN et demandent, au Ministère de la Transition écologique, l’application concrète des mesures d’interdiction des animaux sauvages dans les cirques suite aux annonces de Mme Pompili.

Pour cela, le groupe EELV Toulouse nous a communiqué qu’il va proposer au vote du conseil métropolitain (dont Tlse Métropole) de jeudi prochain, un vœu pour la fin des animaux sauvages captifs dans les cirques. Afin de montrer aux élu.e.s les attentes sociétales à ce sujet, une autre manifestation unitaire est organisée la veille du vote, mercredi 31 mars à 15h, devant le siège du Conseil de Tlse Métropole près de la médiathèque Marengo. 

Nous espérons que nous serons nombreuses et nombreux pour maintenir la pression et veiller à ce que les promesses ne soient pas oubliées ! 

Place maintenant aux discours des représentant.e.s des divers collectifs et associations, qui pourront probablement avoir un discours plus antispéciste que cette introduction axée législatif.

Sources textes & images : CCEA

Presse

La Dépêche