Club Med adopte une nouvelle politique plus respectueuse pour les animaux !

Club Med, un des principaux leaders des villages de vacances, rejoint la liste de plus en plus longue d’entreprises qui souhaitent faire vivre de façon plus responsable les congés. En 2019, PETA avait initié une approche auprès des représentants du Club Med pour évoquer les souffrances physiques et psychologiques endurées par les animaux qui servent contre leur gré le tourisme de masse.

Le groupe a donc travaillé sur un nouveau guide, publié cet été 2021 (actif depuis le 01/08), qui détaille ses nouveaux engagements pour le bien-être animal et qui bannit toute activité pouvant être assimilé à de la maltraitance envers la faune. Ces pratiques vertueuses s’appliquent désormais à l’ensemble des hôtels de cette société, dans le monde entier, et viennent répondre aux demandes croissantes des vacanciers à la recherche d’un séjour éthique et respectueux pour l’environnement.

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Dans ce document que vous pourrez retrouver ici (attention, en anglais): https://www.petafrance.com/wp-content/uploads/2021/07/2021-Animal-Welfare-Policy-Presentation.pdf, il est notamment annoncé :

. La fin de la promotion des parcs marins comme des corridas.

. L’arrêt des promenades à dos d’éléphants comme des séances de photos avec des animaux sauvages captifs.

. L’interdiction de la vente de fourrures dans leurs boutiques.

. L’approvisionnement, à partir de 2025, d’œufs de poules élevées uniquement en liberté pour tous les Resorts en Europe, au Brésil et aux États-Unis.

La nouvelle logique de Club Med est de donner, de façon systématique, un aspect éducatif  aux loisirs proposés comme la visite de sanctuaires pour éléphants ou l’observation des animaux en liberté pour inciter à la sensibilisation du grand public. La stérilisation dans les pays où la population d’animaux errants est importante est aussi évoquée ainsi que des conseils pour repousser les moustiques  sans les tuer… Ce dernier point peut prêter à sourire mais cette prise en compte est d’autant plus essentielle lorsque nous savons l’incidence de la présence ou non de chaque espèce sur l’ensemble d’un écosystème local.

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Club Med, par cet positionnement fort, rallie TripAdvisor, Booking.com et Airbnb qui ont déjà cessé de promouvoir les parcs marins ainsi que les agences de voyage, partout dans le monde, qui ne proposent plus de promenades à dos d’éléphants et dont vous retrouverez les noms ici (lien toujours en anglais) :

https://www.peta.org/blog/winning-travel-companies-pull-elephant-rides/

C’est un enjeu fondamental dans notre perception à la valeur « Animale » et à sa juste place dans notre planète dont, nous ne le rappellerons jamais assez, nous ne sommes qu’une des composantes. Cette évolution devrait inciter de nombreuses autres structures liées au secteur touristique à prendre le même chemin. Comme l’a dit Mimi Bekhechi, vice-présidente des programmes internationaux  chez PETA: « Contrairement aux voyageurs comblés du Club Med, les animaux exploités pour le divertissement n’ont jamais l’occasion de se détendre, ni de partager des moments privilégiés avec leurs proches. PETA appelle les autres agences de voyage à suivre l’exemple du Club Med et à explorer les manières de promouvoir un tourisme responsable et respectueux en ne soutenant plus les activités ni lieux qui exploitent les animaux, tels que les corridas et les parcs marins. »

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Pour ceux qui en douteraient encore, voici quelques exemples des effets nocifs découlant de la captivité :

. Les dauphins et les orques nouent des relations très fortes, complexes avec leurs familles avec qui ils peuvent passer l’essentiel de la vie. Dans l’océan, ils parcourent de vastes distances quotidiennement, là où dans les delphinariums tels que le Marineland ou SeaWorld, les minuscules bassins les amènent à de la dépression, de l’agressivité, à des maladies, à des problèmes de peau, de dentition, etc…

. Les félins, maillon essentiel dans la chaîne du vivant , sont réduits à de simples « peluches » grandeur nature dans certains établissements. Ils doivent ingurgiter des tranquillisants pour les rendre dociles et facilement manipulables par des touristes en mal de sensations fortes et de selfies « tendance ». Aucune compassion pour ce compagnon de quelques secondes dont les journées se résument à passer de bras en cage dépourvue de tout aménagement. En attendant d’être potentiellement tué lorsqu’il sera devenu trop grand pour ces séances photos dénuées de bon sens…

. Les éléphants sont souvent battus et soumis à un dressage violent. Qu’ils soient nés en captivité ou arrachés à leur famille dans la nature, les éléphants doivent être psychologiquement brisés avant que les humains puissent grimper sur leur dos. Ce principe, mis en place lorsqu’ils sont très jeunes, est la méthode la plus répandue pour les contraindre à se soumettre, pour garder une emprise sur eux. Ils peuvent alors être exploités durant leur misérable vie. Rappelons que dans leur habitat naturel, ils vivent en troupeaux matriarcaux, jouent, se baignent dans les rivières et parcourent ensemble plusieurs kilomètres par jour. Loin de cet enchantement, auprès des humains, ils passent très souvent de longues heures enchaînés, à porter des touristes sur leur dos ou à exécuter des numéros douloureux et inappropriés à leur morphologie.

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Il est aussi important de rappeler que les animaux ne peuvent pas s’épanouir dans des sites exigus où la monotonie les pousse à avoir des comportements déviants. Seuls les espaces naturels leur permettent de développer tous les potentiels, toutes les aptitudes de ce pour quoi l’évolution les a dotées, ceci étant la clé de rapports sains entre les individus qu’ils soient d’une même espèce ou inter-espèces. A notre niveau, replacer chaque élément du grand puzzle terrestre à sa juste place, en son milieu naturel, est sans doute la meilleure définition que nous pourrons donner au mot « Humanité ».

Mickaël Paul

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Sources

PARIS : Le Club Med s’engage pour les orques et les éléphants grâce à une nouvelle politique

https://www.geo.fr/environnement/club-med-sengage-pour-un-tourisme-animalier-responsable-205500