COP20 de la CITES : Des avancées historiques pour la protection de la faune sauvage

Le Résumé

La COP20 de la CITES, qui s’est tenue fin novembre et début décembre 2025, marque une étape majeure dans la lutte contre le trafic d’espèces sauvages. Basé sur les compte-rendus des organisations qui étaient sur place, comme notre partenaire Eurogroup for Animals, cet article détaille les avancées et les zones d’ombre de ce sommet international :

  • Succès majeurs : Une protection record pour plus de 70 espèces de requins et de raies, ainsi qu’un passage en Annexe I (protection maximale) pour des espèces emblématiques comme l’okapi, les vautours africains et la hyène rayée.

  • Lutte contre le commerce exotique : Les reptiles (geckos, iguanes des Galápagos) et certains oiseaux prisés pour leur chant ou leur parure voient leur commerce strictement encadré pour freiner le braconnage.

  • Points de vigilance : Des décisions controversées subsistent, notamment l’autorisation de vente de stocks de cornes d’antilopes saïgas, qui fait craindre un blanchiment du commerce illégal, et le retrait de protection pour le bontebok.

  • Enjeux de demain : Au-delà des textes, l’article souligne que l’efficacité de ces mesures dépendra de la coopération internationale, de la formation des douanes et du soutien financier aux communautés locales.

Qu’est-ce que la CITES ? Entrée en vigueur en 1975, la CITES est un accord international liant 184 pays. Son objectif est de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent. Elle reste aujourd’hui l’un des outils juridiques les plus utilisés pour la conservation de la nature même si elle ne remet pas en question le commerce en lui-même.

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Les piliers des décisions prises à la COP20

La force de la CITES repose sur ses Annexes, qui ont été largement remaniées lors de ce sommet :

  • Annexe I : Interdiction totale du commerce commercial (espèces en danger d’extinction).

  • Annexe II : Commerce réglementé pour éviter que l’exploitation ne devienne incompatible avec la survie de l’espèce.

  • Annexe III : Protection locale demandée par un pays membre pour surveiller le commerce d’une espèce spécifique.

Au-delà des listes, les États membres ont adopté des résolutions pour durcir la lutte contre le trafic illégal : amélioration de la coopération entre polices (Interpol), renforcement des moyens douaniers et harmonisation des sanctions pénales.

Fait inédit, la COP20 a explicitement intégré l’impact du changement climatique. Il est désormais reconnu que le réchauffement aggrave la vulnérabilité des espèces déjà ciblées par le commerce, créant un « double péril » que les quotas de prélèvement doivent désormais prendre en compte.

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Le trafic d’espèces sauvages : un fléau mondial

Le commerce illégal de la faune et de la flore n’est pas qu’un problème écologique ; c’est un enjeu de sécurité internationale. Il se classe au 4ème rang des trafics illégaux mondiaux, juste après la drogue, la contrefaçon et le trafic d’êtres humains.

Ce marché noir génère des dizaines de milliards de dollars et alimente souvent des réseaux criminels organisés. De plus, il constitue une menace pour la santé publique mondiale, le contact non régulé avec la faune sauvage étant un vecteur majeur de zoonoses (maladies transmises de l’animal à l’homme).

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Reptiles : la face cachée du commerce d’animaux de compagnie

Le trafic d’espèces rares explose

Le commerce d’animaux de compagnie exotiques constitue l’une des principales menaces pour de nombreuses espèces de reptiles. La COP20 a pris des mesures fortes pour contrer ce phénomène en accordant des protections accrues à plusieurs espèces particulièrement vulnérables.

Les vipères éthiopiennes : quand toute présence dans le commerce signifie contrebande

Deux espèces rares de vipères des montagnes de Bale, en Éthiopie, ont été inscrites à l’Annexe I. Ces serpents, protégés par la législation éthiopienne depuis des décennies, n’ont aucune raison légitime de se retrouver dans le commerce international. Leur présence sur le marché des animaux de compagnie constitue donc une preuve irréfutable de contrebande. Cette inscription a reçu un large soutien international, reflétant une volonté commune de lutter contre le trafic d’espèces endémiques rares.

La tortue articulée de Home : triple menace

La tortue articulée de Home fait désormais partie de l’Annexe I, témoignant de la gravité des menaces qui pèsent sur elle. Cette espèce subit en effet une triple pression : elle est chassée pour sa viande, utilisée dans la médecine traditionnelle, et capturée pour le commerce d’animaux de compagnie. Les autorités européennes et africaines la saisissent régulièrement lors de contrôles douaniers, preuve d’un trafic actif et organisé. Son inscription à l’Annexe I interdira désormais tout commerce international et devrait permettre de mieux lutter contre son braconnage.

Le galliwasp géant d’Hispaniola : une disparition programmée

Ce grand lézard, endémique de la République Dominicaine et d’Haïti, a été inscrit à l’Annexe I alors qu’il est au bord de l’extinction en Haïti. La sur-collecte pour alimenter le marché des animaux de compagnie exotiques a décimé ses populations. Son aspect unique et sa rareté en font paradoxalement un trophée recherché par certains collectionneurs, créant un cercle vicieux où plus l’espèce devient rare, plus elle devient désirable et chère sur le marché noir.

Les geckos à queue de feuille : 2 000 dollars pour un lézard

Deux espèces australiennes de geckos à queue de feuille ont rejoint l’Annexe II de la CITES. Ces petits reptiles au camouflage spectaculaire peuvent atteindre des prix vertigineux sur le marché des animaux de compagnie exotiques, jusqu’à 2 000 dollars par individu. Leur habitat relativement accessible facilite malheureusement leur capture par des braconniers. L’inscription à l’Annexe II permettra de réguler leur commerce et d’exiger des preuves d’origine légale pour toute transaction internationale.

Les iguanes des Galápagos : fraude et contrebande

Les iguanes terrestres et marins des Galápagos ont été transférés à l’Annexe I dans un contexte particulièrement préoccupant. Bien qu’aucune exportation légale de ces espèces n’ait jamais été autorisée depuis les îles Galápagos, elles apparaissent régulièrement dans le commerce international. Les enquêtes révèlent des réseaux de contrebande sophistiqués et des déclarations frauduleuses d’élevage en captivité, permettant de blanchir des animaux capturés illégalement dans la nature. Cette inscription vise à renforcer les contrôles et à faciliter les poursuites contre les trafiquants.

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Les oiseaux remportent une victoire éclatante

Des protections largement renforcées

La quasi-totalité des propositions visant à renforcer la protection des oiseaux ont été adoptées, témoignant d’une prise de conscience croissante face aux menaces qui pèsent sur l’avifaune mondiale. Seule une tentative de réduction de la protection du faucon pèlerin a été rejetée, confirmant ainsi que cette espèce emblématique conserve son statut de protection maximale malgré sa récupération dans certaines régions.

Les calaos africains face au commerce décoratif

Les calaos africains, ces oiseaux spectaculaires au bec surmonté d’un casque impressionnant, ont été transférés à l’Annexe II de la CITES. Cette décision n’est pas anodine : ces oiseaux jouent un rôle écologique crucial en dispersant les graines dans les forêts africaines, contribuant ainsi à la régénération des écosystèmes. Malheureusement, leurs casques colorés et imposants en font des cibles privilégiées pour le commerce. Depuis 1999, plus de 2 700 calaos ont été recensés dans le commerce international, un chiffre qui ne reflète probablement qu’une partie du trafic réel. Leur inscription à l’Annexe II permettra désormais un contrôle beaucoup plus strict de leur commerce.

Vautours en danger critique : une protection d’urgence

Les vautours à dos blanc et de Rüppell ont été inscrits à l’Annexe I, le niveau de protection le plus élevé de la CITES, interdisant ainsi tout commerce international. Cette décision intervient dans un contexte dramatique : ces deux espèces ont vu leurs populations s’effondrer de 80 à 90% au cours des 40 dernières années. Les causes de ce déclin vertigineux sont multiples, mais la chasse pour des usages traditionnels représente une menace majeure. Les vautours, en tant que charognards, jouent pourtant un rôle sanitaire essentiel dans les écosystèmes africains en éliminant les carcasses d’animaux morts. Leur disparition pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur la santé publique et l’équilibre écologique.

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Mammifères : du paresseux au prédateur, des protections ciblées

Les paresseux à deux doigts : des saisies alarmantes

Les paresseux à deux doigts ont été inscrits à l’Annexe II suite à des saisies de plus en plus fréquentes en Amérique latine. Ces animaux emblématiques, symboles de la lenteur et de la vie paisible dans la canopée, sont arrachés à leur habitat naturel pour être vendus vivants comme animaux de compagnie. Leur métabolisme particulier et leurs besoins spécifiques rendent pourtant leur maintien en captivité extrêmement difficile, condamnant la plupart à une mort prématurée. L’inscription à l’Annexe II permettra de mieux tracer leur commerce et d’identifier les filières illégales.

Le cercocèbe à ventre doré : victime du trafic de primates

Ce primate rare de la République Démocratique du Congo a été inscrit à l’Annexe I en raison de son trafic croissant pour le marché des animaux de compagnie exotiques. Le commerce de primates pose des problèmes particulièrement graves : outre les questions de bien-être animal et de conservation, il présente des risques sanitaires majeurs en raison de la proximité génétique entre les primates et l’homme, facilitant la transmission de maladies zoonotiques.

La girafe : un statu quo protecteur

Une proposition visant à retirer la protection de certaines populations de girafes d’Afrique australe a été rejetée par la conférence. Cette décision maintient les protections actuelles pour ces animaux emblématiques, dont plusieurs sous-espèces sont menacées par la perte d’habitat, le braconnage et le commerce de trophées. Le rejet de cette proposition envoie un signal fort : la communauté internationale n’est pas prête à affaiblir la protection des girafes.

L’okapi : enfin la protection maximale

L’okapi, ce mammifère mystérieux surnommé le « zèbre de la forêt » en raison de ses rayures sur les pattes, a été transféré à l’Annexe I. Cousin de la girafe et endémique des forêts denses de la République Démocratique du Congo, l’okapi est menacé par la déforestation, les conflits armés et le braconnage. Son inscription à l’Annexe I lui accorde enfin la protection maximale qu’il mérite, interdisant tout commerce international et renforçant les efforts de conservation sur le terrain.

La hyène rayée : une victoire après l’échec

L’histoire de la hyène rayée à cette COP20 illustre parfaitement les rebondissements des négociations internationales. Après un échec initial, la proposition d’inscription à l’Annexe I a finalement été adoptée, offrant à cette espèce méconnue et souvent mal-aimée la protection maximale. Les hyènes rayées sont chassées pour diverses raisons, notamment pour des usages traditionnels, et leurs populations déclinent dans plusieurs régions. Cette protection arrive donc à point nommé pour inverser la tendance.

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Poissons et espèces marines : une révolution pour les océans

Plus de 70 espèces de requins et de raies protégées

La COP20 restera dans l’histoire comme la conférence qui a accordé les protections les plus fortes jamais adoptées pour les requins et les raies. Plus de 70 espèces ont bénéficié de mesures de protection renforcées, marquant une prise de conscience mondiale face à l’effondrement des populations de ces prédateurs essentiels à l’équilibre des écosystèmes marins.

Protection maximale pour les espèces les plus menacées

Le requin longimane, le requin baleine (le plus grand poisson du monde), ainsi que les raies manta et les raies diables ont été inscrits à l’Annexe I, interdisant ainsi tout commerce commercial international. Ces espèces iconiques ont vu leurs populations chuter dramatiquement au cours des dernières décennies, victimes de la surpêche, des prises accessoires et du commerce de leurs ailerons, de leur viande ou de leurs branchies.

Quota zéro pour les poissons-guitares et poissons-coins

Les grandes raie-guitares, ces animaux au corps allongé particulièrement vulnérables à la pêche, ont bénéficié de mesures de « quota zéro », ce qui signifie qu’aucun commerce d’individus sauvages n’est autorisé. Ces espèces figurent parmi les plus menacées au monde, et cette mesure drastique vise à leur offrir une chance de récupération.

Les grenouilles enfin prises au sérieux

Quatre espèces de grenouilles du genre Pelophylax, largement exploitées pour le commerce de cuisses de grenouilles, ont été inscrites à l’Annexe II. Cette décision historique vise à résoudre plusieurs problèmes majeurs : l’identification correcte des espèces commercialisées, la régulation d’un commerce jusqu’ici largement incontrôlé, et la fin de l’étiquetage frauduleux qui permet de vendre des espèces menacées sous des noms d’espèces communes. La mesure entrera en vigueur dans 18 mois, un délai accordé pour permettre aux autorités douanières de se préparer et de se former à l’identification de ces espèces.

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Les décisions qui font débat

L’antilope saïga : le spectre de la crise de l’ivoire

Le Kazakhstan a obtenu l’autorisation d’exporter jusqu’à 30 tonnes de cornes d’antilope saïga issues de stocks gouvernementaux sur une période de trois ans. Si cette décision a reçu un large soutien international, elle soulève néanmoins de vives inquiétudes parmi les organisations de conservation. L’histoire récente nous enseigne en effet que les ventes ponctuelles autorisées peuvent avoir des effets pervers : la vente unique d’ivoire d’éléphant, autorisée il y a quelques années, a été suivie d’une explosion du braconnage, les consommateurs ne faisant pas la distinction entre ivoire légal et ivoire de contrebande. De nombreux experts craignent que le même scénario ne se reproduise avec les saïgas, ces antilopes des steppes d’Asie centrale dont les populations ont déjà subi des effondrements dramatiques par le passé.

Le bontebok : un recul incompréhensible

Le bontebok, une antilope d’Afrique du Sud, a été retiré de l’Annexe II, permettant désormais un commerce de trophées sans aucune restriction internationale. Cette décision est d’autant plus préoccupante que des inquiétudes concernant la conservation de l’espèce persistent. Ce retrait illustre les tensions qui peuvent exister entre les intérêts économiques liés à la chasse aux trophées et les objectifs de conservation.

Les serpents à sonnette : un rejet paradoxal

La proposition d’inscrire plusieurs espèces de serpents à sonnette à l’Annexe II a été rejetée, malgré des preuves documentées de commerce généralisé et de nombreuses saisies dans de multiples pays. Ce rejet est difficile à comprendre d’un point de vue scientifique et de conservation, et soulève des questions sur les motivations réelles de certains pays lors des votes. Les serpents à sonnette, pourtant chassés pour leur peau, leur venin et le marché des animaux de compagnie, continueront donc d’être commercialisés sans contrôle international.

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Au-delà des espèces : les aspects procéduraux qui comptent

Le bien-être animal au cœur des préoccupations

Si les débats sur les inscriptions d’espèces aux différentes annexes retiennent l’attention, les aspects procéduraux sont tout aussi cruciaux pour le bien-être des animaux concernés. Des organisations comme Eurogroup for Animals se concentrent sur ces questions souvent techniques mais essentielles : dans quelles conditions sont détenus les animaux saisis dans les centres de sauvetage ? Comment sont-ils transportés lors des transferts ? Quelles normes de soins doivent être appliquées ? Ces questions, bien que moins médiatisées, ont un impact direct et immédiat sur le bien-être de milliers d’animaux chaque année.

Des groupes de travail pour approfondir les sujets complexes

La COP20 a décidé de créer plusieurs groupes de travail intersessions qui se réuniront entre cette conférence et la prochaine. Une notification sera publiée en janvier 2025 pour permettre aux pays et aux observateurs de rejoindre ces groupes. Les sujets abordés sont vastes et reflètent la complexité des enjeux :

Droits humains et communautés locales : Comment intégrer les moyens de subsistance des communautés locales dans la mise en œuvre de la CITES ? Comment concilier conservation, droits humains et sécurité alimentaire ? Ces questions sont fondamentales car la conservation ne peut réussir sans l’adhésion et la participation active des populations qui vivent au contact des espèces protégées.

Espèces nécessitant une attention particulière : Des groupes de travail spécifiques ont été créés pour les jaguars et les hippocampes, deux groupes d’espèces confrontés à des défis de conservation spécifiques nécessitant des solutions sur mesure.

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Bilan et perspectives : entre espoirs et vigilance

Les victoires à célébrer

La COP20 de la CITES a indéniablement marqué des avancées majeures pour la protection de la faune sauvage. Les protections record accordées aux requins et aux raies représentent une reconnaissance tardive mais essentielle du rôle crucial de ces prédateurs dans les écosystèmes marins. La quasi-totalité des propositions concernant les oiseaux ont été adoptées, témoignant d’une volonté politique forte de protéger l’avifaune mondiale. La reconnaissance du rôle du commerce d’animaux de compagnie dans le déclin de nombreuses espèces de reptiles marque également un tournant important. Les inscriptions de l’okapi et de la hyène rayée à l’Annexe I sont des victoires symboliques fortes pour des espèces africaines trop longtemps négligées. Enfin, la réglementation du commerce de grenouilles pour l’alimentation humaine représente une première étape vers un contrôle d’un secteur jusqu’ici largement ignoré.

Les points de vigilance

Cependant, plusieurs décisions appellent à la prudence. L’autorisation de commerce de cornes de saïga pourrait, si l’histoire se répète, stimuler le braconnage plutôt que le réduire. L’absence de protection pour les anguilles laisse un vide juridique problématique dans un contexte où ces poissons sont parmi les plus trafiqués au monde. Le retrait du bontebok de l’Annexe II constitue un recul préoccupant qui pourrait créer un précédent dangereux. Le rejet de la protection des serpents à sonnette, malgré des preuves évidentes de commerce non durable, soulève des questions sur la cohérence des décisions prises.

Le défi de la mise en œuvre

Au-delà des décisions prises sur le papier, le véritable défi réside dans leur mise en œuvre effective sur le terrain. Les protections les plus strictes restent inefficaces si les moyens humains et financiers ne sont pas alloués pour les faire respecter. Les autorités douanières doivent être formées à l’identification des espèces protégées. Les magistrats doivent être sensibilisés à la gravité du trafic d’espèces sauvages. Les pays doivent coopérer efficacement pour démanteler les réseaux criminels internationaux. Les communautés locales doivent être impliquées et soutenues dans les efforts de conservation.

Un message d’espoir tempéré

La COP20 de la CITES envoie un message clair : la communauté internationale est de plus en plus consciente de l’urgence de protéger la biodiversité face aux menaces croissantes que représentent le commerce illégal, la surexploitation et la destruction des habitats. Les protections adoptées, si elles sont effectivement appliquées, peuvent contribuer à inverser le déclin de centaines d’espèces et à préserver les écosystèmes dont dépend notre propre survie.

Cependant, la route est encore longue. Entre les décisions prises dans les salles de conférence et la réalité sur le terrain, il existe souvent un fossé que seule une volonté politique forte, soutenue par des ressources adéquates et une mobilisation citoyenne, peut combler. La prochaine COP, dans trois ans, sera l’occasion de mesurer les progrès réellement accomplis et d’ajuster les stratégies en conséquence.

En attendant, chaque citoyen peut contribuer à sa mesure : en refusant d’acheter des produits issus d’espèces sauvages, en soutenant les organisations de conservation, en se renseignant sur l’origine des produits consommés, et en exigeant de ses représentants politiques qu’ils placent la protection de la biodiversité au cœur de leurs priorités.

Loup gris et blanc - Pixabay

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