2 000 kilomètres pour les confinés à vie : le projet fou de Bastien

Photo crédit : Bastien Fleury

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« 2 000 kilomètres pour les confinés à vie », tel est le défi dans lequel se lance Bastien en faveur des animaux confinés pour Code Animal.

Il avait initialement prévu de traverser le Royaume-Uni à vélo, mais avec la pandémie mondiale actuelle, et la fermeture des frontières il a modifié son itinéraire. Bastien souhaite « rendre hommage aux animaux qui n’ont aucun droit, quant à leur sort ». En effet, des milliers d’animaux restent encore confinés pour servir de divertissements.

Bien qu’ayant déjà fait plusieurs road-trip, c’est la première fois qu’il le fera pour une association. C’est l’année dernière, en croisant un couple d’amis qui s’étaient lancé dans une aventure similaire, qu’il a eu l’idée d’allier sa passion pour le sport et le voyage en faveur d’une association. Depuis l’idée n’a cessé de germer et a prit forme avec le confinement.

Il a alors découvert Code Animal en cherchant simplement une association française luttant pour la condition animale. La captivité des animaux sauvages était pour lui un excellent point de comparaison à ce qu’à vécu la France pendant près de deux mois avec la crise du Covid-19. Pour Bastien, c’est une expérience qui pourra inévitablement servir la cause animale car les Français.es ont pu s’apercevoir de la difficulté à vivre enfermer entre quatre murs.

Photo crédit : Bastien Fleury

Le départ s’est fait le 6 août, à Dunkerque. Passant ainsi par Le Havre, Cherbourg, Saint-Malo, Brest, La Rochelle, Bordeaux, pour terminer enfin à Biarritz où Bastien rejoindra sa famille. Il espère parcourir entre 150 et 200 kilomètres par jour, et avoue éprouver une « petite pression » car il « veut aller au bout » et réaliser cet objectif pour les animaux.

Son but est de partager son aventure en donnant de la visibilité à Code Animal, pour la libération des animaux sauvages captifs. Permettant ainsi de mettre en lumière durant son voyage, la cause animale, de sensibiliser et de récolter des dons. Il sera ainsi possible de suivre son parcours via son compte Instagram (@fryadventure) et le compte de Code Animal (@CodeAnimal).

Échelonné sur trois semaines, Bastien va traverser la France en « pédalant pour les animaux » le long du littoral. Autonome en électricité grâce à des panneaux solaires, il emmènera également avec lui des produits d’hygiène biodégradables afin de ne pas nuire à la nature. Il transportera également de quoi dormir à la belle étoile lorsqu’il ne pourra pas être hébergé chez des amis.es.

Le plus dur est donc de voyager léger, afin de ne pas être surchargé.

Bastien a bénéficié de la générosité de certaines personnes qui lui ont permis de réduire le coût de son équipement afin de rendre son projet réalisable. Il a déjà reçu de nombreux messages d’encouragements, ce qu’il le motive fortement.

À travers son voyage, il espère également faire des rencontres où il pourra défendre la cause animale.

Pour lui, les animaux sauvages n’ont pas leur place dans une cage, pour la simple simple raison qu’ils sont « sauvages » et que « leur place est dans leur milieu naturel ».

Le parallèle avec le confinement que nous avons vécu de mars à mai est facile à établir, « c’est cher payé » de placer des animaux derrière des barreaux qui « n’ont commis aucun crime, contrairement aux prisons humaines. »

Photo crédit : Bastien Fleury

Bastien espère que la condition animale continue à être prise au sérieux, pour lui la crise sanitaire aura joué son rôle en cette faveur. Malgré tout, la sortie du confinement ne doit pas permettre d’oublier que « pour eux, le confinement c’est toute la vie ».

Plusieurs associations, dont Code Animal, riverains, mairies ont déploré le manque de soins administrés aux animaux sauvages. Un plan d’aide de 19 millions d’euros sans aucune contre-partie, a été mis en place afin de subvenir aux besoins des zoos, cirques et refuges. Toutefois la condition animale n’a pas été plus abordée que cela par le gouvernement (au regret des organisations et associations luttant pour la cause animale).

Photo crédit : Bastien Fleury

Aujourd’hui, plus que jamais, les preuves qu’un animal sauvage n’a pas sa place en dehors des frontières de son habitat naturel s’accumulent. Les alternatives à l’exploitation animales sont nombreuses et permettent d’éviter une vie en cage, à titre d’exemple l’exploitation animale non indispensable dans les cirques où les animaux sont utilisés à des fins contre-nature.

Souffrant de troubles psychologiques et physiologiques sévères, leur vie ne se résume qu’à une perpétuelle souffrance, comme l’explique Alexandra Morette, Présidente de Code Animal, sur le plateau de La Quotidienne.

La captivité ne doit plus servir uniquement les intérêts humains et doit s’arrêter pour servir enfin l’intérêt animal, avec pour seule finalité une condition plus juste, plus éthique et plus respectueuse.

Pénélope Ehles