VICTOIRE 20/11/2019

**EDIT 20/11/2019**

Suite à nos actions en collaboration avec l’association 269 Life France, le comité des fêtes de Molsheim (67) décide d’annuler la venue de Shadow et du montreur d’ours pour la fête d’Antan du 15 décembre 2019.

Nous saluons cette sage décision et remercions les personnes ayant pris part à nos actions !

En 48h, vous avez été plus de 40 000 à signer notre pétition ! Merci !

 

Contexte national :

2019, les montreurs d’ours, de loups et autres animaux sauvages sont des « activités » toujours légales en France. Notre pays est gravement en retard sur ses voisins européens quant aux questions de l’exploitation des animaux sauvages dans les divertissements. 

67% de la population française souhaite une réglementation nationale contre la présence des animaux sauvages dans les structures itinérantes (I-FOP 30 Millions d’Amis), près de 400 villes en France refusent la présence des cirques avec animaux, plus de 20 pays de l’Union Européenne ont déjà pris position en ce sens, etc.

En France, nous devons encore justifier que ces individus n’ont pas leur place dans des fêtes de villages.

Les maires et comités des fêtes qui engagent encore ces dresseurs sont simplement anachroniques et complétement à côté de la plaque.

Qu’est-ce qu’il s’est passé dans la tête de Thierry Peter ?

Le dimanche 15 décembre 2019, le comité des fêtes de la ville de Molsheim organise sa traditionnelle fête de Noël médiéval « Noël d’antan ». A cette occasion, la ville accueille le montreur d’ours, de loups et de rapaces Jean-Philippe Roman (http://jeanphilippe-roman.com/jp/AccueilF.html).

Alors qu’aujourd’hui nous n’avons plus besoin de la présence des animaux pour se divertir, Thierry Peter organise un spectacle autour de la maltraitance et de la souffrance animale ! Evénement facebook

269 Life France et Code Animal se rejoignent pour demander à la Mairie de reconsidérer l’organisation de ces animations et de se positionner contre l’exploitation de ces animaux à des fins de divertissement. Le monde du spectacle et des arts est bien assez riche de talents humains pour émerveiller petits et grands, sans nuire à aucun être sensible.

A vous de jouer !

Nous proposons dès lors une cyberaction à toute personne souhaitant agir en faveur des animaux exploités à l’occasion de cet évènement.

Suivre le lien Facebook pour prendre part à la mobilisation :

Signer et partager la pétition

Quels sont les problèmes ?

Comme pour tous les animaux sauvages détenus en captivité et utilisés dans les divertissements, les ours conservent les mêmes besoins biologiques, physiologiques que leurs congénères dans le milieu naturel. La Fédération des Vétérinaires Européens recommande même depuis 2015 à toutes les « autorités compétentes européennes et nationales d’interdire l’utilisation de mammifères sauvages dans les cirques itinérants en Europe compte tenu de l’impossibilité absolue de répondre de façon adéquate aux besoins physiologiques, mentaux et sociaux des animaux ».

Les ours tombent également sous la réglementation du 18 Mars 2011 qui réglemente la détention des animaux non domestiques dans les structures itinérantes, que nous savons désormais non adapté aux impératifs biologiques des animaux. Pour les ours par exemple :

➔ Obligation d’avoir des installations intérieures et extérieures dans l’établissement fixe hors période itinérante – leur présence dans l’établissement fixe doit être supérieure à 6 mois.

➔Les installations pendant la période itinérante (si plus de 4 jours hors établissement fixe) doivent respecter les dimensions suivantes : • pour les animaux de plus de 2 m, 24 m2 pour 2 animaux + 6 m2 par animal supplémentaire, sur au moins 2,2 m de haut ;• pour les animaux de moins de 2 m, 12 m2 pour 2 animaux + 6 m2 par animal supplémentaire, sur au moins 2 m de haut.

Des numéros contre-nature & dressage violent

Il ne peut en aucun cas y avoir de message pédagogique lors de ces « spectacles ». Les animaux sont séparés à la naissance de leurs parents pour être nourri par l’humain et ainsi être imprégnés pour le dressage. Ainsi ils sont conditionnés pour faire des numéros sur des tabourets ou sur des ballons, ce qu’ils ne font évidemment pas dans le milieu naturel. Ces messages sont bien sûr anti-pédagogiques. Qu’apprenons-nous ? Que les animaux sont des marionnettes et que le dressage violent est totalement normal et accepté ?

Au moment de la sixième extinction de masse, il est de notre responsabilité citoyenne de remettre en question ces divertissements du passé et de prôner le respect de tout être sensible – capable de ressentir des émotions comme la peur, la douleur – et de laisser les animaux disposer de leur vie.

En savoir plus sur le dressage : lire les Confession du dresseur d’ours Vladimir Deriabkine

Des animaux en souffrance

Comme tout animal sauvage placé dans des conditions de vie ne respectant pas ses impératifs biologiques, sociaux et physiologiques, les ours sont en grande souffrance. Des stéréotypies ont été observés nombre de fois : stéréotypies orales (les animaux mordent à répétition les barreaux de leur cage ou se lèchent compulsivement), stéréotypies déambulatoires (ils font les cent pas dans leur cages).

Le manque d’espace et la pauvreté de leur environnement sont par exemple des sources de mal-être profond. Ils sont confinés dans des camions ou dans des cages alors que ces animaux peuvent parcourir entre 5 et 15 kilomètres dans la journée en fonction des périodes de vie.

En savoir plus :

Derrière les paillettes, le stress : un rapport sur les animaux dans les cirques, Franck Schrafstetter, Julie Lasne, Céline Paterre, Code Animal, février 2018, 132 pages.