La grenouille Dendrobate

Photo crédit : Code Animal 2021

Dendrobate Blue jeans (ou Dendrobate fraise ou Dendrobates primilio) et Dendrobates auratus. Les Dendrobates sont un genre d’amphibiens de la famille des Dendrobatidae. Elles sont toutes à l’annexe II de la Cites. Elles peuvent revêtir de nombreuses couleurs différentes, souvent très vives, qui avertissent leurs prédateurs de leur dangerosité. Elles vivent sur le sol, même si on peut aussi les retrouver sur le tronc des arbres, elles mesurent entre 17 et 24 mm. Ces deux espèces ont été observées à Siquirres, province de Limon, Costa Rica.

Les Dendrobates sont vendues comme animaux sauvages chez les particuliers, leur achat en animalerie ou en ligne est facile et si elles sont nées en captivité en Europe, seul un certificat de cession et/ou une facture est nécessaire pour justifier leur détention pour la plupart d’entre elles. Certaines espèces, nommées dans l’arrêté de Guyane, bénéficient d’un statut particulier. Mais quelles que soient les espèces, elles ont fait et continuent à faire l’objet de trafic et d’importations illégales.

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Les singes hurleurs

 

Il existe 4 espèces de singes au Costa Rica : Les singes capucins, les singes écureuils, les singes araignées (ou ateles) et les singes hurleurs (Alouatta palliata) que vous voyez sur la vidéo : ces derniers doivent leur nom à leur cri très puissant pouvant être entendu des km à la ronde. Ce sont de petits singes organisés en groupes sociaux d’une dizaine d’individus, ils mangent des feuilles et des fruits et restent principalement à la cime des arbres.

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La grenouille de verre

Grenouille de verre observée dans le canton de Sarapiqui, province d’Héradia, Costa Rica

Ces grenouilles de la famille des Centrolenidae sont appelées ainsi car la peau de leur abdomen est translucide. Cette famille contient plus de 10 genres et environ 150 espèces, classées de vulnérables à en voie d’extinction.

Vu du dessous, on peut voir par transparence leurs organes internes, les chercheurs débattent encore entre diverses hypothèses pour expliquer cette évolution de la nature.

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L’iguane vert

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L’iguane vert encore appelé iguane commun est un animal qui peut atteindre plus d’un mètre cinquante et peser plus de 6 kg. Il est originaire d’Amérique subtropicale mais on le retrouve aussi aux Antilles où il a été introduit par l’humain ce qui a entraîné la quasi-disparition de l’iguane endémique iguana eyi (Iguana delicatissima)

De même en Floride, où il apparaît dans les années 1960 avec la mode du commerce des animaux sauvages chez les particuliers.

Sa stature devenant rapidement imposante, de nombreux propriétaires s’en sont débarrassés dans le milieu naturel. Leur prolifération et leur comportement les rendent aujourd’hui responsables de gros dégâts dans les infrastructures urbaines et les citoyens ont dorénavant l’autorisation de les tuer.

A l’échelle de l’espèce, l’iguane vert ne fait pas partie des espèces menacées sur la liste de l’IUCN.

Classés « invasifs » Antilles et en Floride, ils sont protégés par la législation dans d’autres endroits.

Cependant à l’Est du Costa Rica, dans la région de Tortuguero, c’est la capture des femelles gravides et de leurs œufs, pour le trafic des animaux de compagnie exotique ainsi que la destruction des nids sur les plages par les chiens domestiques qui provoquent une chute brutale des effectifs. Il est aussi apprécié localement pour sa chair d’où son nom de “poulet de l’arbre” (“gallina de palo“) car c’est une source de viande facilement accessible…même si c’est interdit par la loi.

En France, il est vendu en ligne en animalerie et chez les particuliers de façon légale ou illégale. Il est à l’annexe II/B de la Cites, Annexe II/B. Télédéclaration préalable obligatoire. 

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La rainette aux yeux rouges

Photo crédit : Code Animal 2021

Animal symbolique au Costa Rica, la rainette aux yeux rouges (Agalychnis callidryas,) fait partie de la famille des Phyllomedusidae.

C’est un animal nocturne, qui dort toute la journée dans une posture de camouflage, pattes repliées sous son corps, globes oculaires rentrés dans son crâne, accroché sur la face interne des feuilles sur lesquelles il s’accroche (les principales différences entre les grenouilles et les rainettes sont que ces dernières sont arboricoles et qu’elles possèdent des ventouses au bout de leurs doigts qui leur permettent de s’accrocher et de grimper).

Au repos, les rainettes aux yeux rouges sont alors en mimétisme avec leur environnement et quasiment invisibles pour leurs prédateurs.

Quand elles deviennent actives à la tombée de la nuit, leur voracité et leur dextérité les poussent à attraper toutes sortes d’insectes.

Face à un danger (oiseau nocturne, serpent, chauvesouris …) on sait qu’elles peuvent faire des bonds d’un mètre tout en aspergeant son prédateur d’urine.

En activité, elles sont alors reconnaissables à leurs yeux rouges aux pupilles verticales, leurs pattes jaunes à oranger et leurs bandes bleues et blanches latérales, ainsi qu’à leur silhouette gracile quand elles se déplacent. Les femelles sont plus grandes que les mâles (environ 8 cm pour 6 chez les mâles)

A la saison des amours, un ergot (ou coussinet épineux) nuptial à la base des pouces des mâles permet la reproduction par amplexus (c’est à dire que le mâle s’accroche sur le dos de la femelle) .

Les mâles ont deux types de chant, un pour repousser leurs rivaux, l’autre pour attirer les femelles qui descendent alors de la canopée (ou du haut des feuillages) et rejoignent l’élu de leur cœur qui s’est posté au-dessus d’un point d’eau stagnante.

Le couple enlacé descend alors dans l’eau, la femelle remplît sa vessie d’eau de façon trans cutanée, leur peau étant très perméable. Ce mécanisme permettra la fabrication d’un mucus destiné à protéger la future ponte de la dessiccation. Les 2 individus remontent ensuite sur la plante au-dessus de l’eau, le mâle féconde les œufs pondus par la femelle, une quarantaine environ. Il peut y avoir plusieurs mâles qui fécondent la ponte, un rival pouvant déloger le mâle en place.

Les œufs mettent environ une semaine à éclore et les têtards tombent directement dans le point d’eau en dessous.

Si un prédateur approche (serpent ou guêpe), il émet des vibrations qui font éclore les œufs plus rapidement, c’est ce qu’on appelle la plasticité phénotypique qui permet d’améliorer les chances de survie d’une espèce. Les têtards peuvent également survivre une vingtaine d’heure sans eau, dans une atmosphère cependant humide, en attente d’une pluie, ce qui est une adaptation au milieu permettant aussi d’augmenter les chances de survie de l’espèce.

La rainette rouge est classée Cites II et annexe B du Règlement communautaire.

Liste rouge préoccupation mineure (révision IUCN 23 juin 2010).

Cette rainette fait aussi l’objet de trafic, et de commerce illégal. La perte de son habitat dans de nombreuses régions la met en danger également.

De plus, appréciée comme NAC surtout pour son aspect physique, elle est souvent maintenue en captivité dans des conditions pas forcément en adéquation avec ses besoins.

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Trichonephila Clavipes

Lors de notre voyage au Costa Rica, nous avons très souvent croisé la route de cette grande araignée, très facilement reconnaissable.

Elle appartient à la famille des Aranéidae, Genre Trichonephila qui comporte 12 espèces réparties sur le globe dans les régions tropicales en Afrique, Asie, Amérique et Océanie.

La Trichonephila Clavipes se rencontre en Amérique, des États -unis à l’Argentine ainsi qu’à Sao Tomé.

Toutes les araignées de ce genre ont pratiquement les mêmes caractéristiques physiques et comportementales.

Ainsi, les Néphiles, comme on les appelle plus communément, se caractérisent par leur grande taille (jusqu’à 20 cm pattes étendues pour les femelles, les mâles adultes sont beaucoup plus petits) et leurs immenses toiles.

Source

Le plus ancien fossile connu de Néphile a été daté à environ 35 Millions d’années. Il s’agit de Nephila pennatipes, une espèce aujourd’hui disparue. On s’est alors rendu compte que les Néphiles actuelles avaient la même morphologie que celle des fossiles éteints retrouvés, c’est ce qu’on appelle  une espèce  panchronique, une espèce relique ou encore des fossiles vivants. 

Toutes les Néphiles ont une forme semblable, avec la 3 -ème paire de pattes plus petite, sans doute une adaptation leur permettant une meilleure stabilité sur la toile et une meilleure préhension des proies capturées.

Ces araignées ont un cycle annuel (ou saisonnier), la femelle fécondée pond de 300 à 3000 œufs qu’elle protège des prédateurs, de la pluie ou de la chaleur en les entourant d’un cocon de soie très résistant.

Les jeunes araignées chassant de petites proies (moucherons, moustiques, abeilles.) se retrouvent plutôt près du sol, les plus âgées plutôt plus en hauteur, leur toile leur permettant alors la capture d’insectes bien plus gros comme des coléoptères, des libellules mais aussi parfois de petits oiseaux ou de petites chauve-souris. Les mâles immatures peuvent aussi tisser des toiles à proximité de celles des femelles mais quand ils sont matures, ils vivent sur la toile des femelles (plusieurs mâles par femelle) avec d’autres espèces d’araignées (les argyrodes), on appelle cela du cleptoparasitisme.

Les toiles des différentes femelles peuvent également être reliées entre elles, avec parfois plus de 50 individus regroupés sur des surfaces de toiles de plusieurs mètres carrés.

En fonction des contrées, ces araignées se retrouvent dans différents environnements, on les retrouve aussi souvent près des habitations, la plupart des Néphiles étant synanthropiques, c’est à dire qu’elles savent tirer profit de la présence humaine

Les fils de soie tissés par les Néphiles ont la particularité d’être extrêmement résistants, proportionnellement plus que les fils d’acier (le fil tissé par la Cerostris d’Arwini présente à Madagascar est cependant encore plus résistant).

Ces fils peuvent également être utilisés en médecine, surtout en neurochirurgie,pour réparer des connections neuronales, d’autant qu’il n’y a pas de phénomène de rejet.

La recherche pour une production de synthèse est maintenant très avancée.

L’autre caractéristique du fil de la soie de la Néphile est sa couleur jaune due à l’acide xanthuréique et aux caroténoides, un pigment d’origine végétale responsable des couleurs jaune, rouge ou orange, contenu dans les proies ingérées et stocké dans les lipides (un des constituant de la soie).

Une cape de 4 mètres de long a ainsi été tissée avec des fils de soie de Néphiles de Madagascar, en prélevant la soie de plus d’un million d’araignées capturées puis relâchées dans leur milieu naturel.

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Les fourmis champignonnistes 

Les fourmis champignonnistes découpent des morceaux de feuilles grâce à leurs puissantes mandibules et les transportent au sein de la fourmilière pour servir, (mélangés à leurs excréments), de compost pour la culture du champignon dont elles se nourrissent (principalement Leucoagaricus gongylophorus).

Il s’agit d’une relation symbiotique (c’est à dire gagnant/gagnant), le champignon digérant les feuilles grâce à des enzymes que les fourmis ne possèdent pas, les champignons ne pouvant pas proliférer sans l’intervention des fourmis.

Cette collaboration s’est établit sur des millions d’années, une étude généalogique de fourmis de forêt tropicale d’Amérique du Sud ayant confirmé son apparition il y a entre 55 et 65 millions d’années. Les fourmis se seraient cependant d’abord contentées de cueillir et de se nourrir des champignons sauvages avant de débuter il y a 30 millions d’années environ, la culture à l’intérieur de la fourmilière avec domestication de cultivars spécifiques (Branstetter et al 2017). En comparaison, notre espèce n’a commencé l’agriculture qu’il y a 10 000 ans environ!

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