Beaucoup d’histoires a raconter ! Mais ce ne sont pas des histoires gaies, faites pour nous valoriser nous, humains! Ce sont des histoires d’éléphants, arrachés à leurs mères massacrées dans la nature et vendus pour la plupart d’entre eux à des cirques traditionnels utilisant les animaux sauvages à des fins lucratives.

Lorsque nous lisons ces récits, nous avons la désagréable sensation qu’ils sont répétitifs ! Dramatiques, émouvants pour ceux qui respectent ces magnifiques animaux, et sordides car, hélas, les victimes sont des êtres innocents et devenus pitoyables par la force des choses.

Tatcha, la trompe en sang
Tatcha, la trompe en sang

La petite Tatcha avait 23 ans, détenue par le cirque Maximum, elle était gravement malade. Alors que la DSV n’a pas jugé bon de s’occuper de son cas en la faisant transférer dans un sanctuaire où elle aurait été soignée et aurait peut être retrouvé le goût de vivre, elle a tiré sa révérence après de longues années de souffrances et d’indifférence.

Betty, sa compagne de galère, est partie… Dans un autre cirque : Le Franco-Belge et là, on continue les numéros douloureux, grotesques devant un public ébahi, avant de retrouver sa cage et sa solitude.

Vicky, l’une des quatre éléphantes sans visa du dresseur Joy Gartner, enchaînée 24 h/24, paralysée de la trompe et d’une jambe, fut conduite en urgence dans un état de santé mental et physique alarmant, dans un zoo où, nous l’espérons, elle réapprend à vivre avec des soins et une attention appropriés.

Quant à Sabu, du cirque suisse Knie, elle a plusieurs fois pris la poudre d’escampette pour aller se baigner dans les rivières avoisinantes : Pour un éléphant, l’eau est indispensable à son bien être et ce ne sont pas les séances d’arrosage quand la température est vraiment trop élevée qui peuvent remplacer ces merveilleux bains réparateurs ! Maintenant, elle est considérée comme insoumise par ce cirque et l’avenir de cette malheureuse qui a voulu connaître quelques heures de liberté s’annonce peu réjouissant.

Et Mausi du cirque Voyage, constamment sur les routes comme l’indique le nom du cirque, les pattes déformées par l’arthrose……..

Des histoires d’éléphants dans les cirques, il y en aurait des centaines du même type à raconter et l’on pourrait en faire un livre.

Mais ce serait un livre de plus qui raconterait, non pas la vie d’humains prisonniers parce que coupables d’actes inavouables, mais l’existence d’animaux sauvages, coupables d’être… Sauvages, et utilisés de façon innommable par certains qui ont repéré en eux des poules aux œufs bien indigestes, car ne nous voilons pas la face, lorsque ces animaux se balancent d’une patte sur l’autre des heures entières, ils ne dansent pas, ne manifestent pas leur bonheur mais deviennent fous :

Fous d’être enfermés ou enchaînés, fous d’être maltraités lors de leur dressage, fous d’être exposés sur cette « Piste aux Etoiles » dans le flonflon d’une musique tonitruante, d’un public qui applaudit trop fort, afin d’exécuter des numéros de plus en plus « Audacieux » mais ô combien douloureux pour leur morphologie qui n’est certes pas adaptée à ce genre de prouesses.

En étant de plus en plus nombreux à refuser de cautionner ces établissements, nous ouvrons toute grande la porte à de magnifiques spectacles, inventifs et talentueux et offrons à cette faune captive et maltraitée l’espoir de retrouver la vie qu’elle n’aurait jamais dû quitter.