Australie : Saigon, le dernier éléphant de cirque

Dans l’état de Victoria au sud de l’Australie, se produit le cirque Perry Bros Circus. A l’écart du cirque, le public peut voir l’éléphante Saigon. Née en captivité, elle a maintenant 55 ans, elle est seule car toutes ses anciennes compagnes d’infortune sont mortes. Trop vielle pour effectuer des tours, Saigon n’a pourtant pas le droit de finir ses jours paisiblement en rejoignant un parc avec un nouveau groupe d’éléphants. Elle doit continuer à subir les tournées du cirque.

Pourtant, suite à des plaintes d’associations et du public sur les conditions de vie de l’éléphante, le propriétaire du cirque avait promis dans les médias de laisser Saigon vivre en paix sur son ranch. Il s’est par la suite rétracté.

Saigon reste seule, sans aucune activité, dans l’ennui le plus profond. Pour elle, les jours se suivent, identiques. C’est une très grande souffrance pour cet animal car les éléphantes sont des animaux grégaires, c’est-à-dire qu’elles ne vivent qu’en groupe. Saigon avait l’habitude d’avoir des pneus comme jouets mais même cette pauvre distraction lui a été retirée par les gens du cirque en raison de la distance dangereuse à laquelle elle pouvait les projeter. Maintenant sa vie quotidienne est d’un vide abyssal. Pour tromper sa solitude Saigon se balance à longueur de temps, il s’agit de mouvements stéréotypés, qui sont le signe d’une grave dépression. Le zoologue Fred Kurt considère que ces mouvements stéréotypiques chez l’éléphant peuvent être apparentés à la folie humaine. Hélas depuis les dramatiques inondations en Australie les conditions de vie de Saigon se sont aggravées, elle vit retranchée sur une tente, dans la boue.

Il faut savoir que de nombreux états Australiens ont interdit la détention d’éléphants. Les normes nationales préconisées par le Comité consultatif national sur la protection des animaux stipule que : «Les éléphants sont intelligents, curieux et sont des créatures sociales. Les éléphants conservés dans les cirques doivent avoir une stimulation mentale, de la place, des jeux et du contact social avec d’autres éléphants ». Hélas pour Saigon, l’état de Victoria n’a pas encore intégrée cette norme recommandée par la loi, c’est pourquoi le cirque reste sur ce territoire. Pour faire changer la législation de cet état et transformer la vie de Saigon, le public peut signer une pétition internet :

http://www.animalsaustralia.org/take_action/free-saigon/