Les animaux captifs des cirques sont censés être épargnés des pratiques « susceptibles de nuire à leur état de santé ». C’est la loi. Et pourtant, s’il est un outil conçu pour blesser, c’est bien l’ankus, ce crochet acéré avec lequel les dresseurs contrôlent les éléphants.

Stop ankus

L’ankus, ou bullhook, est un outil utilisé pour contrôler et punir les éléphants. Le manche est en bois, en métal, en plastique ou en fibre de verre, et comporte un crochet en acier pointu à l’une de ses extrémités. Certains ankus possèdent une poignée, comme une canne, ce qui permet au dresseur de le tenir en main plus fermement et d’exercer une plus grande force en tirant dessus. Résultat : le crochet s’accroche plus profondément dans la chair de l’éléphant.

Le dresseur l’utilise pour appliquer différents degrés de pression à des endroits sensibles sur le corps de l’éléphant, ciblant des zones de l’épiderme où il y a peu de tissu entre la peau et les os. Car, contrairement aux apparences, la peau de l’éléphant est si délicate qu’il peut ressentir la piqûre d’un insecte. Un ankus peut donc facilement lui infliger des douleurs et des blessures importantes.

Les dresseurs glissent souvent le crochet dans les tissus mous derrière les oreilles, à l’intérieur de l’oreille ou de la bouche, dans et autour de l’anus, et dans des endroits tendres sous le menton et autour des pieds.

La pique est généralement recouverte de rubans ou cachée dans le creux de la main, elle est ainsi invisible aux yeux du public lorsque le dresseur et l’animal sont sur scène.